Vais-je trouver ma place ? Est ce que je vais trouver mon alter ego...?
Nous avons vu dans la lettre de septembre, l’importance d’être aligné avec soi, cette newsletter d’octobre est la continuité, ou l’on va poursuivre ce chemin vers un alignement, pour mieux comprendre les expériences que nous sommes venu vivre dans cette vie...
La vie humaine est une quête permanente d’équilibre entre deux forces opposées. Nous sommes sur cette Terre pour explorer la dualité, tant au niveau personnel, qu’universel. Chaque expérience que nous vivons, chaque défi que nous rencontrons, est une opportunité d'apprendre à naviguer entre ces pôles et à mieux nous comprendre.
La vie sur Terre est une expérience pleine de contrastes, un voyage d'exploration constant entre deux pôles opposés. Comme l’explore Anne Tuffigo conférencière reconnue pour son travail sur les dimensions spirituelles et psychologiques de l'existence humaine (elle a des capacités médiumniques mais ce n’est pas ce qui m'intéresse pour illustrer cette lettre) : "Comment as-tu aimé et qu’as-tu fait pour cela ?"
Cette simple question nous invite à réfléchir sur la manière dont nos choix et nos actions façonnent notre existence. Elle révèle les dilemmes auxquels nous sommes tous confrontés, des conflits internes aux tensions sociales. Ces tensions naissent souvent de la dualité intrinsèque à notre condition. Nous sommes tous ballotés entre différentes forces :
Le mental et l'esprit, constamment tiraillés entre la peur et le courage.
L'ombre et la lumière, deux facettes inséparables de notre expérience humaine.
Le yin et le yang, deux énergies complémentaires, symboles de l’équilibre universel. Le féminin et le masculin, des aspects que nous devons apprendre à harmoniser en nous-même.
Et d’un point de vue psychothérapeutique ?
La psychothérapie offre un espace précieux pour explorer la dualité qui réside en chacun de nous, une dualité qui n’est pas là pour nous accuser ou nous culpabiliser, mais pour nous servir et nous guider dans une remise en question constructive. En effet, loin d’être un fardeau, cette capacité à nous interroger sur nos comportements, nos émotions et nos réactions constitue une richesse intérieure. Elle nous permet d'acquérir des clés pour mieux comprendre ce qui se passe en nous, mais aussi ce que l'autre, à travers ses actions ou paroles, nous renvoie.
Dans ce processus, l'autre joue souvent le rôle de miroir, révélant des zones d’inconfort ou des blessures du passé que nous n’avons peut-être pas encore intégrées ou comprises. Cette confrontation n’est pas fortuite : elle fait appel à des éléments enfouis en nous, des expériences refoulées que nous n’avons pas encore pleinement exprimées ou résolues. Ainsi, la dualité dans notre rapport au temps, à l'espace et à notre place est essentielle, car elle nous pousse à avancer sur un chemin plus clair, lumineux, et surtout plus bienveillant envers nous-mêmes et les autres.
C’est notre inconscient qui, souvent, guide cette exploration. Lorsque nous refoulons trop d’émotions ou d’expériences non résolues, l’inconscient cherche à faire émerger ces tensions, en nous confrontant de nouveau à des situations similaires, afin que nous puissions enfin les voir et les exprimer. Cette dynamique n’est pas un retour en arrière, mais bien une opportunité d’évolution qui, en psychothérapie, permet de libérer ce trop-plein et de mieux accueillir la dualité comme un moteur de transformation personnelle.
Chaque être humain peut être invité à se poser cette question essentielle : Que suis-je venu explorer à travers mes expériences de vie ? Et surtout, Comment puis-je utiliser ces opposés pour me construire, grandir et aimer plus pleinement ?
N o t r e 1 e r c o n t a c t a v e c l a d u a l i t é
La première expérience de dualité que nous rencontrons dès les premiers instants de notre existence est celle du passage du ventre maternel au monde extérieur. Cette dualité originelle est à la fois une confrontation et une opportunité :
- rester dans le ventre maternel, un espace de confort et de sécurité, ou quitter cet espace pour entrer dans le monde, un processus à la fois risqué et prometteur.
Dans le ventre de notre mère, nous sommes enveloppés dans un environnement protecteur, un cocon nourricié qui répond à tous nos besoins physiques et émotionnels.
Cependant, ce même espace, bien que rassurant, nous maintient dans une forme d'immobilité, sans véritable interaction avec le monde extérieur. Le processus de naissance représente donc une dualisation physiologique et existentielle : d'un côté, la sécurité et la tranquillité du ventre maternel ; de l'autre, la nécessité de se détacher de cet espace pour embrasser la vie dans toute sa complexité.
Cette transition est rendue possible par la dualité inhérente au corps de la mère, qui à la fois soutient et libère le bébé.
Les contractions utérines, en tant que manifestation physique de cette dualité, permettent l'extraction du bébé de l'utérus, facilitant ainsi son entrée dans la vie. Ce moment de séparation et de transformation est le fondement de toutes les dualités à venir dans notre vie : la séparation et l’unité, le confort et le défi, l’indépendance et l’appartenance.
Cette première dualité est donc plus qu'un simple changement de lieu ; elle est le point de départ de notre voyage dans le monde, marquant le début d’une série de transitions entre les pôles opposés que nous allons apprendre à naviguer tout au long de notre existence. En acceptant cette dualité initiale, nous posons les bases de notre capacité à comprendre et à intégrer les multiples aspects de notre vie, à maintenir un équilibre dynamique et à évoluer à travers les défis et les opportunités qui se présentent à nous.
N o t r e 1 e r c o n t a c t a v e c l a d u a l i t é :
L a s u i t e . . .
La dualité se poursuis dans les premiers moments de la vie du bébé, notamment dans la relation entre lui et sa mère. Dès les premiers mois, le bébé vit une ambivalence profonde envers sa mère, oscillant entre l’admiration et l’angoisse, l’amour et la frustration. Cette dynamique est particulièrement marquée durant le stade oral, où le bébé est confronté à la réalité que sa mère, qui est à la fois source de satisfaction et de besoin, peut également être perçue comme une source de frustration ou de douleur.
Au début, le bébé perçoit sa mère comme entièrement bonne ou mauvaise, mais au fil du temps et de l'évolution de sa conscience, il commence à comprendre que sa mère possède à la fois des aspects nourrissants et des aspects frustrants. Cette prise de conscience est cruciale car elle représente le premier apprentissage de la dualisation des expériences humaines : Comprendre que chaque personne, y compris soi-même, peut être à la fois source de plaisir et de douleur, de soutien et de déception.
Cette ambivalence est une illustration fondamentale de la dualité présente dans tout le vivant. Elle nous enseigne qu'un équilibre véritable émerge non pas de l’élimination des opposés, mais de leur intégration harmonieuse. Nous sommes en permanence en interaction avec ces polarités – que ce soit à travers les énergies changeantes, les saisons, ou les relations humaines. Cette dynamique de balancement entre les forces opposées nous maintient dans un état d’équilibre, nous poussant à évoluer et à nous adapter continuellement. La reconnaissance et l'acceptation de cette dualité, à l'instar de la relation mère-enfant, sont essentielles pour naviguer avec sagesse et sérénité à travers les complexités de notre existence.
Pistes de Réflexion
Ces pistes de réflexion vont vous aider à trouver un apaisement, d’aller vers un choix, une autre vision de votre réalité pour avancer.
tiraillé(e) entre deux choix opposés ?
Quelles sont les zones de ma vie où je ressens le plus de dualité ? (travail, amour, sport, argent...)
Est-ce que je suis en paix avec l'idée que toute situation comporte des aspects positifs et négatifs ?
En quoi est-ce que ces oppositions peuvent m’apprendre quelque chose sur moi-même ?
Les expériences de vie :
Un apprentissage à travers les opposés
Les conflits : Reflets de notre dualité intérieure
Les conflits, qu’ils soient internes ou externes, sont souvent le miroir des dualités qui habitent notre être. Ils révèlent les tensions entre nos désirs et nos peurs, entre notre ego et notre moi profond.
L’ego est une force nécessaire pour nous construire, mais mal équilibré, il peut nous éloigner des autres ou nous enfermer dans une vision de nous-mêmes trop étroite. À l’inverse, un manque d’ego nous expose à l’oubli de soi, à l’abandon de nos besoins et de notre identité au profit des autres.
Ces conflits intérieurs sont également projetés à l’extérieur, dans nos relations et nos prises de décisions... Parfois, ils se manifestent par des tensions entre notre volonté de contrôler et notre besoin de lâcher prise, entre notre envie d’être vu et reconnu et notre peur d’être jugé.
Vers un équilibre : Accepter la dualité
La dualité n’est pas quelque chose à combattre, mais à accepter. Elle fait partie intégrante de la condition humaine. En accueillant ces polarités comme des aspects complémentaires de nous-mêmes, nous nous offrons la possibilité de trouver un équilibre, une voie de réconciliation entre les opposés.
Le but de l'existence n'est pas d'éliminer les conflits ou de choisir un côté au détriment de l’autre, mais de vivre en harmonie avec ces dualités. La conscience de soi et le travail sur ces contrastes nous permettent d’évoluer et de trouver un sens plus profond à notre présence sur Terre.
Chaque expérience de vie est une leçon, une opportunité d'explorer les contrastes qui nous entourent et qui sont en nous. L’être humain est venu sur Terre pour comprendre et vivre ces dualités de manière consciente :
La souffrance et la guérison, où les moments de douleur deviennent des portes d’accès à une transformation plus profonde.
Le succès et l’échec, nous permettant de redéfinir ce que nous considérons comme la réussite ou l’accomplissement personnel.
Le courage et la peur, où la peur devient un moteur pour transcender nos limites et où le courage ne peut exister sans elle.
Ces oppositions ne sont pas là pour nous diviser mais pour nous faire avancer sur notre chemin d’évolution. C’est à travers les conflits que nous grandissons, car ils nous permettent d’explorer les aspects de nous-mêmes que nous n’aurions peut-être pas rencontrés autrement.
Cultiver le moi, Semer l’avenir. Gwladys Tanchoux
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